Après un premier roman à l’intrigue diaboliquement
ficelée qui a d’emblée projeté l’Australien Michael
Robotham au firmament des auteurs de blockbusters,
nous retrouvons dans son second thriller psychologique
la disparue, les deux protagonistes tourmentés de
Suspect, l’inspecteur Vincent Ruiz et le psychologue
Joe O’Loughlin, confrontés à une complexe et
douloureuse affaire de disparition d’enfant qui les
renvoie à leurs propres démons, à leurs peurs, à leurs
blessures, tant physiques que morales.
Ruiz est né «mi allemand, mi tsigane, un tiers de
méchanceté, un tiers de victime, un tiers de fureur» :
sa mère avait 15 ans lorsqu’elle a été affectée au
bordel de Ravensbruck. A la fin de la guerre, elle était
enceinte de 3 mois. C’est un peu pour elle qu’il s’est
promis de ne pas laisser tomber l’affaire Mickey Carlisle,
disparue trois ans plus tôt à l’âge de 7 ans, bien que
l’affaire soit classée et l’assassin présumé sous les
verrous. Pour faire taire cette sensation de culpabilité
qu’il traîne depuis toujours, il a besoin de l’idée qu’elle
est vivante. Mais l’enquête s’avère d’autant plus
difficile qu’il a été repêché dans la Tamise, blessé
par balle, et que la violence du traumatisme lui a fait
perdre le souvenir des évènements qui ont conduit à la
fusillade, même s’il est sûr que cela
est lié directement à la disparue.
Avec l’aide de Joe, le psy atteint de Parkinson
qui comme lui est engagé dans une lutte contre le
temps, et Ali, sa jeune collègue de la Police
Métroplitaine de Londres, qui a le double handicap
d’être femme et Sikh, il va, bribe par bribe,
essayer de retrouver les pièces du puzzle.
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