la Jamaïque. Comme Zadie Smith et Monica Ali, Andrea Levy, née à Londres de parents Jamaïcains, explore dans son œuvre les problèmes auxquels sont confrontées les minorités ethniques en Angleterre. Dans ce quatrième roman touché par la grâce, qui a obtenu une reconnaissance internationale et reçu les prestigieux prix Orange et Whitbread, quatre narrateurs racontent au présent (qui se situe en 1948) et dans des flashbacks qui les ramènent en 1940, l’histoire confictuelle de deux couples pris dans la tourmente de la guerre et de la décolonisation, qui se confond à celle de deux îles, l’Angleterre et
Nul doute pour Hortense, la jeune institutrice pétrie de morgue, si fière de sa peau claire et de sa culture anglaise, fraîchement débarquée de Kingston pour rejoindre son mari Gilbert Joseph, ex héros de la RAF différente, et ses idéaux, ses rêves et ses illusions ne vont pas résister longtemps aux humiliations du racisme ordinaire. Les temps sont durs aussi pour Queenie Bligh, dont le mari n’est pas rentré à la fin de la guerre et qui survit tant bien que mal en louant des meublés dans l’immeuble misérable qu’il lui a laissé en partant. Mais il n’est pas bien vu de louer à des gens de couleur, comme elle va en faire la douloureuse expérience. Et lorsque Bernard son mari finit par revenir, lui aussi trouve que le pays a rétréci, mais même les souffrances qu’il a vécues en Birmanie ne l’empêchent pas de refuser d’avoir des Noirs sous son toit. Hortense et Queenie est une lecture indispensable, un roman magique, bouleversant et drôle, tout en grâce et en sensibilité, qui pose avec intelligence et délicatesse la question de la place des émigrés dans la société. Et les personnages d’Hortense et Gilbert, de Queenie et Bernard, attachants jusque dans leurs défauts et leurs faiblesses, sont d’une émouvante humanité.
Hello!
Nice site ;)
Bye
Rédigé par : PemsSmadaywed | 10 février 2008 à 04:19