Ce vingtième roman du grand John Updike est aussi une biographie romancée, un roman à clés où l’on croise au détour de la fiction, tous les grandes figures de la peinture américaine de la seconde moitié du XXe siècle, de Willem de Kooning, Barnett Newman, Clement Greenberg, Hans Hoffmann à Jackson Pollock et Andy Warhol, ces artistes de tous les excès et de toutes les audaces qui ont révolutionné la peinture contemporaine.
Dans sa maison du Vermont, Hope, une artiste peintre vieillissante, (mélange de Grace Hartigan , Helen Frankenhalter et Lee Krasner, la femme de Jackson Pollock) accepte de se laisser interviewer par une jeune journaliste de New York. L’espace d’une journée de printemps de Nouvelle Angleterre, elle se remémore une vie de tempêtes et de chaos à laquelle seule la peinture a su donner un sens, ses rencontres fulgurantes, ses amours tumultueuses avec son premier mari Zack McCoy, génie tourmenté qui noyait ses démons dans l’ alcool (directement inspiré de Jackson Pollock). Après la mort tragique de Zack, Hope rencontre Guy Holloway (dont les traits sont en partie empruntés à Andy Warhol) qui va devenir son second mari , le père de ses trois enfants et accéder à la célébrité dans une nouvelle forme d’expression artistique, le pop art. Méditation introspective mélancolique sur l’arrière saison de la vie, réflexion inspirée sur la création , Tu chercheras mon visage est aussi le vibrant et émouvant hommage d’un grand écrivain à l’Art et à la Beauté.
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